Catégorie : My Life

Vous reprendrez bien une part de tarte?

J’étais tranquillement en train de siroter un verre de vin blanc en terrasse, quand j’entends le mot « portugais » à la table voisine.
Je décide de tendre l’oreille par curiosité. Trois femmes, je ne sais pas quel âge leur donner, entre 25 et 30 ans disons. L’une d’elle dit qu’elle est allé au Portugal et semble vouloir contredire les deux autres.
L’une des deux autres dit « Ouais, mais les portugais, ils bossent tous sur les chantiers », l’autre ajoute « Ils mangent de la tarte aux poils ».
Je me suis retournée, les ai regardé et j’ai simplement dit en souriant « je suis portugaise ».
Madame tarte au poil me répond en désignant sa copine « elle, elle a défendu les portugais » histoire de se dédouaner un peu.
Je n’ai rien dit, je suis retourné à mon verre.
Des « parisiennes » attablées à Opéra qui peut-être auraient embrayées sur leur concierge si utile au quotidien.
Le mépris ordinaire.
On m’a déjà rétorqué que leur répondre c’était leur accorder de l’importance, que je devais être fière de mes origines mais je ne suis pas d’accord.
Je continuerai à leur mettre le nez devant leur caca.
Parce que c’est pas de la blague sympatoche, du préjugé au rabais, c’est juste du caca. Ça sent mauvais, c’est pas comestible.

Mise à jour du 17/06/2020
Pour aller plus loin, voici un article sur la question de la pilosité de l’universitaire Irène Pereira : https://iresmo.jimdofree.com/2017/03/28/le-portugais-le-chainon-manquant-dans-l-imaginaire-racialiste-en-france/

Un lieu pour la culture hip-hop à Paris

Hier en passant devant le chantier du forum des Halles j’ai appris l’ouverture prochaine d’un espace  de 1400 m² dédié au Hip Hop.

Pour l’anecdote, c’était mon projet de diplôme quand j’étudiais l’architecture (Jamais terminé, ni présenté mais bien avancé. On peut en avoir un aperçu ici. Je le trouvais un peu farfelu mais bon le diplôme c’est le moment où tu peux faire un projet qui te tiens à coeur. En architecture comme en musique, il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus…). Je me souviens encore d’une remarque à la con d’un prof me disant : « Mais vu que ça vient de la rue, faut que ça reste dans la rue non ? »

Enfin bref, ce lieu va exister. Un lieu vivant et ouvert sur la ville, où l’on pourrait s’informer, prendre des cours, se former, assister à des concerts et des spectacles… Dans mon projet, il y avait bien sur une funkothèque 🙂 Chose qui a mon avis va être zappée, le hip-hop « s’étant enfanté de lui-même »…

Une utopie qui prend vie c’est génial quand même.

Pour voir la présentation de ce centre c’est là http://www.jeunes.paris.fr/centre-culturel-dedie-au-hip-hop-un-lieu-ouvert-tous et

Un article http://www.lemonde.fr/culture/article/2013/06/06/le-hip-hop-s-enracine-au-forum-des-halles_3425068_3246.html

 

Un centre pour la culture hip-hop à Paris

Portuguese is the new spanish

Depuis quelques temps, effet de crise ou effet de mode, plein de gens autour de moi vont à Lisbonne. Du coup, j’entends et je lis des trucs qui me font à la fois rire et bondir.

La brandade.
Oui c’est vrai, c’est un mot qui ressemble à Brandão, ça sonne un peu lusophone mais non, la brandade de Morue est un plat français ! Et non, les portugais n’ont pas l’exclusivité de ce poisson séché.

Les pasteis de nata
Mais arrêtez de vous gargariser avec. C’est de la pâte feuilletée avec de la crème. Franchement, pour un pays qui a DEJA le mille feuille, la crème brûlée et le beurre, j’comprends pas.
Surtout que ça fait des années qu’on en trouve à Paris et sur les stands portugais des marchés. Ouais les même stand que vous snobiez peut-être et qui maintenant vous rappellent vos vacances à Lichboa.

La saudade.
Y’a toujours quelqu’un, fan du brésil et qui a vaguement pris quelques cours de batucada parce qu’il aime bien les brésiliennes, pardon non, la culture brésilienne, pour venir te dire que la saudade c’est brésilien. Alors historiquement déjà ça pose problème parce que c’est pas possible et techniquement parlant, le brésil n’existait pas en tant que tel jusqu’en 1800 et des brouettes. Alors que des écrits parlant de la saudade comme d’un trait culturel typiquement portugais, y’a une littérature dès le 16è s. Bon ok, tu vas me dire que c’est un coup monté par les illuminati franc maçon portugais.

Le bacalao, voir pire, LA bacalao.
Alors là je vous arrête de suite, vous êtes en train de parler espagnol. Et y’a rien qui énerve plus un portugais. Parce que quand même les frontières entre l’Espagne et le Portugal n’ont casiment pas bougé depuis des siècles. C’est vrai que des fois l’Espagne a annexé le Portugal mais n’empêche, ce sont deux langues différentes. T’as qu’a essayé de parler portugais à un andalou tiens. Bonne chance !

T’as pas des adresses à Lisbonne ?
Comme si moi, quand je croise un américain je lui demandais ses bonnes adresses à Los Angeles ou Charleston. Le Portugal est un petit pays certes mais c’est plus grand que Paris quand même.