J’étais tranquillement en train de siroter un verre de vin blanc en terrasse, quand j’entends le mot « portugais » à la table voisine.
Je décide de tendre l’oreille par curiosité. Trois femmes, je ne sais pas quel âge leur donner, entre 25 et 30 ans disons. L’une d’elle dit qu’elle est allé au Portugal et semble vouloir contredire les deux autres.
L’une des deux autres dit « Ouais, mais les portugais, ils bossent tous sur les chantiers », l’autre ajoute « Ils mangent de la tarte aux poils ».
Je me suis retournée, les ai regardé et j’ai simplement dit en souriant « je suis portugaise ».
Madame tarte au poil me répond en désignant sa copine « elle, elle a défendu les portugais » histoire de se dédouaner un peu.
Je n’ai rien dit, je suis retourné à mon verre.
Des « parisiennes » attablées à Opéra qui peut-être auraient embrayées sur leur concierge si utile au quotidien.
Le mépris ordinaire.
On m’a déjà rétorqué que leur répondre c’était leur accorder de l’importance, que je devais être fière de mes origines mais je ne suis pas d’accord.
Je continuerai à leur mettre le nez devant leur caca.
Parce que c’est pas de la blague sympatoche, du préjugé au rabais, c’est juste du caca. Ça sent mauvais, c’est pas comestible.

Mise à jour du 17/06/2020
Pour aller plus loin, voici un article sur la question de la pilosité de l’universitaire Irène Pereira : https://iresmo.jimdofree.com/2017/03/28/le-portugais-le-chainon-manquant-dans-l-imaginaire-racialiste-en-france/

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